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L’absentéisme, ce fléau qui ne cesse de progresser


8,1 jours, c’est le chiffre à retenir de la dernière étude de Malakoff Médéric sur l’absentéisme en entreprise. Ce chiffre alarmant correspond à la durée moyenne d’un arrêt maladie (en jours calendaires) dans chaque entreprise, et ce, quelle que soit sa taille. Le nombre de jours d’absence par salarié est ramené à 11,4 jours en 2014 contre 10,8 en 2013

Les femmes plus absentes que les hommes

L’étude révèle également que ce sont les femmes les plus touchées par l’absentéisme. Elles ont été 35.6 % en 2014 à avoir eu au moins un arrêt dans l’année contre 29,3 % pour les hommes. Cette différence s’explique par la difficile conjugaison entre vie privée et vie professionnelle et par le fait que les femmes sont plus sujettes à des emplois plus précaires, moins qualifiés et donc davantage soumises à des conditions de travail plus difficiles.

On apprend également que ce sont les jeunes actifs, entre 30 et 39 ans, qui sont le plus touchés, soit 36 %. Cela s'explique par la conjonction de contraintes à cet âge : des responsabilités familiales fortes à un moment où leur carrière professionnelle bat son plein.

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L'absenteisme maladie des salariés du secteur privé 

Un coût de soixante milliards d’euros

Selon une autre étude, celle d’Alma Consulting Group, cet absentéisme coûterait au total soixante milliards d’euros dont quarante cinq milliards qui proviendraient du coût direct lié à la gestion des absences : maintien du salaire, remplacements, perte de la valeur ajoutée. Les quinze milliards restants seraient consacrés, entre autres, à la gestion de la prévention et de la prévoyance. Ces coûts indirects représentent 5.8 % de la masse salariale au niveau national.

Une vision différente selon le poste

Ce 7e baromètre d’Alma Consulting Group met en exergue un certain déni de la part des salariés quant à leurs absences.

En effet, ils seraient 74 % à déclarer qu’ils sont « toujours présents » contre 53 % des DRH. Une belle différence !

Cette perte de lucidité quant à leur véritable nombre d’absences, le cabinet le justifie très facilement en indiquant que "les salariés oublient les petites absences d’une journée et se souviennent plutôt des absences de longues durées ».

D’ailleurs, la proportion des longues absences est exactement la même entre les données comptables et les déclarations des salariés, soit 30 %. 

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