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Dossier special
La formation, la révolution digitale est en marche

Le Digital bouscule la formation

Vous proposez chez FuturSkill un module training dédié à la gestion administrative et financière de la formation, finalement n'est-ce pas cette partie qu'il faut digitaliser en premier dans les entreprises avant même de parler de e-learning ?

Notre logiciel de gestion administrative se compose de 3 grands blocs. La gestion de la formation présentielle, la gestion financière, et le recueil des besoins de formation. Ce module training vient pleinement compléter notre suite e-learning.

Pour une entreprise qui débute sa transformation digitale, il est difficile de lancer tous les chantiers à la fois. La digitalisation de la formation présentielle est donc un excellent moyen de débuter.

L’offre de formation présentielle existe déjà dans l’organisation, contrairement au e-learning, qui impose la réalisation ou l’achat de module. La constitution d’un catalogue en ligne permet de communiquer sur l’offre existante et de valoriser le savoir-faire de l’équipe formation.

La digitalisation des processus de demande de formation permet d’impliquer les managers dans les décisions.

Votre société agit depuis plus de 15 ans dans le Digital Learning, la notion de révolution vous fait peut-être sourire car finalement ne s'agit-il pas d'un processus très lent de mutation ?

C’est probablement très français, nous avons tendance à très vite parler de révolution. Effectivement le terme Digital Learning fait référence à des modalités pédagogiques qui existent depuis de nombreuses années : e-learning, classes virtuelles, social learning notamment. Pour nous, le terme de révolution est plutôt porté par les nouveaux outils digitaux tels que tablettes, smartphone, objets connectés. Disposer d’informations en tout temps et en tous lieux modifie en profondeur les comportements sociaux et révolutionne les usages. La formation suit de près ce mouvement.

Y-a-t-il de véritables changement en matière d'ingénierie pédagogique ?

Les nouvelles technologies continuent d’élargir le champ des possibles. Je citerais par exemple l’évaluation, l’adaptive learning et le Big Data, qui sont de nouveaux moyens d’adapter le contenu de la formation à l’apprenant. L’accès à la formation et à la progression pédagogique se libèrent ; recevoir des suggestions de formation et un parcours individualisé en fonction de ses besoins d’apprentissage n’est plus uniquement guidé par l’action des responsables de formation.  Le système devient un assistant pour identifier les meilleures offres d’apprentissage.

Nous observons également une forte demande sur le micro-learning. L’apprenant s’habitue à disposer d’un catalogue de formation en libre-service. Il se forme quand il veut et au plus près de ses besoins. Plus largement d’ailleurs la formation côtoie l’information : « Comment recueillir rapidement des informations qui vont me permettre de réaliser ma tâche ? ». Par exemple, s’il est bloqué sur un outil, il peut accéder à une vidéo expliquant comment d’autres collaborateurs ont résolu ce problème. La dimension sociale et le collaboratif prennent de plus en plus d’importance. Les experts sont identifiés et encouragés à transmettre leurs savoirs.

Beaucoup de nouveaux acteurs ne parle que d'engagement de gamification et de communauté d'apprentissage comme si la formation en présentiel était morte, votre approche semble plus nuancée. Est-ce le cas ?

Les sujets ne s’opposent pas mais se complètent. Le jeu et le travail en groupe sont largement présents dans des formations organisées en mode présentiel. Également, le e-learning fait usage depuis plusieurs années des serious game. Ce que l’on cherche avant tout, c’est de mixer les ingrédients qui vont permettre d’engager le collaborateur dans une démarche d’apprentissage : le motiver, le mettre au centre, et lui proposer des formats attractifs et ludiques. En cela, nous constatons qu’avec le digital les frontières se gomment ; nous osons mélanger le digital et le présentiel pour transcender les usages (vote en ligne, travail en réseau, contributions…)

Rénover les méthodes de travail est une tendance de fond, qui n’impacte pas d’ailleurs que la formation ; N’avez-vous jamais vu une équipe jouer au poker pour partager leurs estimations de charge sur un projet ? (Planning Poker Game)

 

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Sébastien Quéré
Directeur de l’équipe produit – Syfadis Suite - FuturSkill

 

 

 

Publi-reportage - 03/11/2016