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Digital learning : la nouvelle force des entreprises ?

Digital learning, utilisez la force qui est en vous !

Digital learning, utilisez la force qui est en vous !

Encore de la com’, du marketing, de la surenchère dans les révolutions plus innovantes et plus miraculeuses que celles d’avant, voilà ce que vous devez penser en lisant les nombreux articles autour du digital learning... Et,  vous pourriez presque avoir raison. Mais seulement presque, car le digital learning apporte des fondamentaux structurants que les vagues précédentes, e-learning, social learning et autres serious game, .. n’avaient pas apportés. Le digital learning propose 3 leviers qui lui permettent d’être la nouvelle force des entreprises.

La mémoire, principale richesse de l’organisation

L’intention de digitaliser le savoir permet de reposer une question fondamentale, pourtant oubliée depuis de longues années : comment  transmettre les savoirs, les savoir-faire qui constituent le patrimoine d’une entreprise ? En reposant la question en ces termes, on s’aperçoit que la réponse se trouve dans la capacité des entreprises à capter leur savoir, à le structurer pédagogiquement et à le redistribuer auprès des apprenants. C’est à la fois simple et tellement difficile à réaliser sans les bonnes méthodes et surtout sans outil numérique. C’est à cause de cette complexité là que les services formation ont, au cours des dernières décennies, concentré leurs efforts et leurs budgets sur les savoirs transversaux (management, bureautique, langues, etc.) au détriment du cœur de la machine, les savoirs propres au métier.

Dans la chaîne « capter > structurer > déployer », le point épineux est avant tout la captation. Comment capturer les savoir historiques de l’entreprise ? Comment capter le bon geste, le bon discours, transmis jusqu’alors tant bien que mal de manière hétérogène et archaïque dans la longue tradition du compagnonnage.

Le numérique, et des applications comme SkillCatch (application qui permet de capter depuis son téléphone le savoir-faire tacite et de le structurer en ressources pédagogiques directement exploitables), contribuent à créer la mémoire de l’entreprise. Non pas une simple mémoire numérique, mais une mémoire qui constitue le capital pédagogique de l’entreprise. Un moteur, qui développe les compétences des collaborateurs, un moteur qui facilite l’arrivée des nouveaux, un moteur qui garantit un savoir disponible et homogène en tout lieu et à tout moment.

Une performance pédagogique réinventée

Si vous croyez que le terme digital learning n’est que le synonyme du mot e-learning devenu un peu « has been », vous faites erreur. Le digital learning est l’utilisation du numérique dans toutes les modalités pédagogiques. Parmi les principales, on retrouve le présentiel, les classes virtuelles, les  espaces collaboratifs, le e-learning, les serious games, etc. La pédagogie moderne et performante ne consiste pas à opposer ces modalités, mais au contraire à utiliser ces modalités en les mixant au sein d’un parcours d’apprentissage. Grâce à cela, on propose aux apprenants des formations qui sont plus diluées dans le temps, qui facilite la mnémonique et la capacité de mise en pratique.

Pour atteindre cet objectif, les entreprises doivent s’outiller d’applications (LCMS/LMS) capables de développer le plus de modalités possibles et également acquérir des techniques d’ingénierie pédagogique multimodale. Il est nécessaire de réfléchir et de mettre en place un plan d’accompagnement des formateurs pour réussir cette bascule.

Les indicateurs de performance

La formation a été, dans le passé récent, souvent considérée comme un centre de dépenses liées à des obligations gouvernementales. L’arrivée du numérique a permis aux entreprises de replacer la formation sur un autre registre, et par voie de conséquence, d’imposer  aux  institutions une refonte du cadre réglementaire. Désormais, la formation est un atout pour soutenir le business de l’entreprise. En formant mieux et plus vite sur les produits, les process, les risques, … c’est toute la chaîne de valeur de l’entreprise qui est optimisée. Mais tout cela peut rester théorique si l’on ne sait pas le tracer et le mesurer. Le numérique permet non seulement de tracer les choses, mais c’est aussi l’occasion de faire émerger de nouveaux indicateurs de performance : le « time to delivery » par exemple, qui mesure le temps moyen entre l’identification d’un besoin de formation et  l’action de formation, mais également d’autres indicateurs liés à l’apprentissage informel, qui vont eux tracer les échanges émanant de la communauté. Ces nouveaux KPI (indicateur de performance) sont aujourd’hui disponibles grâce au « bigdata » et nous permettent de piloter l’efficacité, d’une part, des actions de formation, et d’autre part et de manière plus large, des services formation. Là encore, il s’agit d’une nouvelle force offerte par le digital learning et que les entreprises performantes sauront s’approprier. 

 \\\\ Jérôme Bruet
  directeur général d'e-doceo
  www.e-doceo.net

 

 

Publi-reportage - 11/01/2016