Les articles du dossier
Les experts du dossier

Dossier special
L'impact des logiciels dans la réussite d'un projet e-learning

Optimiser le capital humain des entreprises : le vrai défi de la formation numérique pour e-doceo

Vous êtes l’un des leaders européens des logiciels e-learning et pourtant vous n’êtes pas encore coté en bourse comme la plupart de vos concurrents américains. Comment l’expliquer ?

Jérôme Bruet : C’est vrai et c’est totalement lié à notre volonté de concentrer toute notre énergie sur l’innovation technique et pédagogique.

Nous sommes très souvent sollicités par des structures financières qui souhaitent accompagner notre développement, mais le succès de notre société et a fortiori de nos logiciels, découle d’une grande liberté en termes d’innovation et de modèle économique.

Nous entendons garder cette indépendance qui fait la culture d’e-doceo.

Vous éditez une gamme large composée d’un outil auteur, d’un outil de rapid learning et d’un LMS. Pouvez-vous nous éclairer sur l’importance de chaque type de logiciel dans un projet ? Le LMS est-il l’élément clé ?

Jérôme Bruet : Nous proposons une solution en mode SaaS au sein de laquelle nos clients peuvent activer les fonctionnalités qui répondent à leurs besoins. De ce fait, nous couvrons avec un très haut niveau fonctionnel tous les besoins du e-learning, de la création (rapid learning, e-learning, serious game, didacticiel, vidéo interactive) à la diffusion. Mais nous ne nous limitons pas au e-learning car notre solution gère également la matière pédagogique du présentiel. La solution e-doceo est globale et véritablement centrée sur l’efficacité pédagogique des dispositifs blended learning.

En ce qui concerne votre question sur le LMS, je ne dirais pas qu’il est l’élément clé, mais c’est assurément un composant indispensable. Il n’est effectivement pas possible de mettre en place une stratégie e-learning efficace sans LMS : en ce sens, il détient un rôle primordial. Mais attention, la plateforme LMS est aussi une coquille vide qu’il va falloir alimenter ! Voilà pourquoi il est important d’avoir une réflexion plus large que le simple périmètre fonctionnel du LMS dans un projet e-learning. Le e-learning est une chaîne de valeur basée sur la création, la gestion et la diffusion des supports numériques de formation.

Comment voyez-vous le e-learning se développer dans les prochaines années ?

Jérôme Bruet : Le e-learning est très loin d’avoir atteint son rythme de croisière. Bien qu’il soit aujourd’hui entré dans les esprits des responsables de formation, conscients des bénéfices qu’il apporte à leurs entreprises, son usage est encore faible si on le compare au présentiel. Mais plus largement que le e-learning, c’est la digitalisation du savoir qui va vivre un véritable « boom » dans les années à venir. Tout le secteur de la formation et par conséquent l’ensemble des ressources de formation vont vivre la même histoire que bon nombre des supports de la vie quotidienne (presse, factures, etc.) : ils vont passer à l’heure du numérique. Intégrer de l’interactivité et du collaboratif, centraliser et sécuriser les ressources de formation, indexer et distribuer la matière pédagogique qu’elle soit présentielle ou distancielle, c’est là que se trouvent les réels besoins des entreprises pour répondre à l’optimisation de leur capital humain.

Sans compétence informatique, il est aujourd’hui possible de créer des contenus de manière extrêmement rapide en exploitant des médias dynamiques comme la vidéo et en y ajoutant de l’interactivité pédagogique. Au sein de notre solution, la fonctionnalité TvLearn permet par exemple de créer en quelques minutes un cours vidéo à partir de sa webcam. Cela contribue au développement du e-learning dans les services formation.

Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaite acquérir un logiciel e-learning ?

Jérôme Bruet : Le logiciel est là pour servir un projet et accompagner la stratégie de l’entreprise. C’est cette stratégie qu’il faut définir dans un premier temps. Il est plus pertinent de s’interroger sur les bénéfices du projet e-learning que sur l’énumération d’une liste de fonctionnalités que devra intégrer le logiciel que vous cherchez. Ensuite, vous pourrez avec l’éditeur ou l’intégrateur identifier en quoi le logiciel vous permettra d’atteindre vos objectifs macro.

On pourrait résumer le e-learning en disant qu’il augmente la réactivité des entreprises entre l’identification d’un besoin de formation et la distribution de l’action corrective, mais aussi d’augmenter le volume annuel horaire de formations suivies à équi-périmètre budgétaire. Posez-vous la question de savoir si la solution informatique que vous mettez en œuvre vous fait atteindre ces deux objectifs.

En e-learning, les innovations sont nombreuses, aussi bien au niveau des fonctionnalités de production que celles de diffusion.

Ce n'est pas toujours facile pour une entreprise de savoir si une innovation va réellement être efficace. Et par conséquent, de sélectionner son logiciel en fonction de celle-ci.

Le bon choix à faire est avant tout d’acquérir une solution globale qui regroupe les dernières innovations. La formation ne doit pas être morcellée avec, d’un côté le rapid learning, de l’autre le e-learning traditionnel, et encore plus loin le serious game. Chaque fonctionnalité doit s’inscrire dans un ensemble cohérent, tant sur le plan pédagogique que technologique.

Quel point n’avons nous pas abordé et qui pour vous montre l’impact des logiciels dans un projet e-learning ?

Jérôme Bruet : Le e-learning dépasse les frontières géographiques. Pour des groupes internationaux, cela signifie être en capacité de gérer le multilinguisme avec vigilance. De même, la formation est au cœur du savoir-faire de l’entreprise. Il est donc particulièrement important de s’interroger sur le niveau de sécurité informatique de la solution que vous allez implanter. Celle-ci répondra-t-elle aux exigences de votre direction informatique ?

Enfin, votre logiciel e-learning devra être capable de satisfaire le pédagogue qui l’utilise et la DSI qui l’administre : un grand écart que peu d’éditeurs savent faire.

 

 

Publi-reportage - 26/03/2013