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Le présentéisme coûte plus cher aux entreprises que l’absentéisme

Avec la crise économique et l’insécurité de l’emploi qui en résulte, les salariés sont déterminés à aller travailler quel que soit leur état de fatigue, de santé ou leur motivation. Ils sont alors présents au travail mais sous-productifs, ce qui induit un coût considérable pour les entreprises, allant de 13 à 25 milliards d’euros par an au niveau national.  

Pourquoi le présentéisme coûte cher

Le présentéisme désigne le phénomène qui consiste, pour un salarié, à être présent sur son lieu de travail mais en étant peu productif à cause d’une fatigue importante due à des difficultés personnelles ou professionnelles. Un surinvestissement avec parfois des horaires à rallonge peut entrainer un état d’épuisement appelé burn in, qui conduit bien souvent au burn out et donc à une longue période d’arrêt. Dans certaines situations, le salarié, insatisfait de sa qualité de vie au travail, perd toute motivation et se retrouve victime d’une sorte de « démission intérieure ».

Alors que le coût de l’absentéisme est en partie supporté par la collectivité, l’entreprise est la seule entité à être impactée financièrement par le présentéisme car elle enregistre un retour sur investissement faible ou nul sur le salaire perçu par l’employé. Ainsi, dans son 1er baromètre Midori du présentéisme au travail, Matthieu Poirot, dirigeant du Midori Consulting, indique que pour un taux d’absentéisme de 4,53 % (taux national en 2012), le taux théorique de présentéisme peut être compris entre 6 % et 9 % de la masse salariale pour un coût compris entre 2,67 % et 4,86 % de la masse salariale, soit entre 13,7 et 24,95 milliards d’euros. Cela correspond, en sus, à un coût caché pour l’entreprise car il n’est jamais évalué, contrairement au coût de l’absentéisme. Pour autant, il représenterait un coût annuel compris entre 514 € et 660 € par salarié pour une entreprise dont le salaire annuel moyen est de 27 000 €.

La qualité de vie au travail, un enjeu majeur pour les entreprises

La qualité de vie au travail a des conséquences directes sur l’absentéisme, le présentéisme et par là même sur la compétitivité.

Selon Matthieu Poirot, il existe deux leviers d’action pour améliorer la qualité de vie au travail : la régulation de la charge de travail (quantité, pression du temps, etc.) et la reconnaissance (reconnaissance verbale, salaire, promotions).

En période de crise économique, les entreprises ont tendance à vouloir économiser au détriment des conditions de travail ou ne souhaitent simplement pas investir sur la qualité de vie car elles ne mesurent pas l’importance de l’enjeu ni les dépenses associées au présentéisme. Parfois même, elles incitent implicitement à ce genre de pratiques, ce qui leur coûte in fine plus cher que si elles consentaient à accepter le coût de l’absentéisme.

L’amélioration de la qualité de vie au travail est un bon investissement pour le bien-être des salariés mais aussi d’un point de vue financier. D’après l’étude, 1 € investi rapporte à l’entreprise entre 2 € et 4 €. Alors si vous souhaitez faire des économies, pensez à vos salariés !

 

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