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Nosco-elearning : un outil de création de cours, premier cartable 100% numérique

Le tournaisien Kevin Tillier développe parallèlement Nosco-Academy, permettant aux professeurs d’y déposer leurs cours : une plateforme qui préfigure les espaces de formations du futur.

Et si on apprenait différemment grâce aux nouvelles technologies ? Un professeur d’anglais, originaire de Tournai, vient de développer Nosco-elearning, un outil de création de cours qui pourrait être le premier cartable numérique de demain. Parallèlement, Kevin Tillier a développé Nosco-Academy, permettant aux créateurs de parcours d’apprentissage d’y déposer leurs cours : une plateforme qui préfigure les espaces de formations du futur.

Une école virtuelle pour les étudiants et, pour les PME et les centres de formation, une plateforme leur offrant plus de visibilité, plus de clients, plus de retours et d’acquisition de connaissances pour les employés. 80 écoles sont déjà inscrites sur la plateforme : des écoles américaines, britanniques, algériennes, françaises et belges. On y retrouve notamment le CECS La Garenne – Henri Dunant, un établissement d’enseignement secondaire de la Ville de Charleroi qui accueille un millier d’élèves. La moitié d’entre eux et une vingtaine de professeurs vont passer sur Nosco dès la rentrée scolaire.

Un parcours atypique

Comme la plupart des entrepreneurs innovants, Kevin Tillier a un parcours atypique. Avant de se lancer dans l’enseignement de l’anglais et le développement de start-up, il était surtout un excellent… joueur de hockey. A Charleroi, durant 10 ans, il a fait les beaux jours des Roller Wolves, une équipe de rink hockey (hockey sur patin à roulettes). Repéré par l’ADEPS, il a rejoint durant trois ans une équipe de hockey sur glace au Canada. « Tout est grand au Canada : les cours d’école, on les suivait durant les longs trajets d’autobus qui nous menaient chez nos adversaires. Pour l’anglais, j’ai eu la chance d’avoir un professeur qui utilisait une plateforme d’e-learning classique. Une plateforme qui m’a amené à m’intéresser aux nouvelles technologies comme GoAnimate (créer des vidéos animées), Powtoon (slides animés avec des cartoons dedans), Prezi, ThingLink (mettre des vidéos dans des images). »

De retour en Europe, il achève ses études en grammaire de langue anglaise à Valenciennes où il avait été recruté pour jouer au hockey au sein de l’équipe des « Diables Rouges ». Mais tout a une fin : « J’ai mis le hockey de côté : l’avenir, c’était de devenir professionnel et d’être mal payé. » Le hockey, pourtant, restera l’un de ses meilleurs souvenirs : « C’est avec ce sport que j’ai connu mes meilleurs moments jusqu’à mes dix-huit ans. » Clic2Speak « C’est à cette époque que je découvre Edmodo, une plateforme américaine créée en 2008 pour dialoguer de façon sécurisée avec des personnes œuvrant dans le domaine de l’éducation. On y retrouvait déjà une banque de ressources partagées par des enseignants. Le site permettait notamment aux écoles de se créer un réseau privé de communication pour le partage entre enseignants, parents et élèves. Une plateforme qui compte 49 millions d’utilisateurs. »

En 2011, l’American Association of School Librarians (AASL) a récompensé le site et l’a reconnu comme l’un des meilleurs sites Web pour l’enseignement et l’apprentissage. En 2012, il est reconnu par Time Magazine comme étant l’un des meilleurs réseaux sociaux pour les jeunes âgés de moins de 13 ans. La même année, il reçoit le Webby Award dans la catégorie: Éducation & Mobilité.
« C’est l’époque, explique-t-il, où je discutais beaucoup sur Linkedin avec des personnes intéressées par l’e-learning et avec des profs. La principale objection de ces derniers par rapport à ces nouveaux outils de l’enseignement, c’est que l’interface utilisateur n’était pas très ergonomique pour de non initiés, ni très sexy et ne donnait pas envie de cliquer pour vivre cette expérience 2.0 ».

En 2012, à 21 ans, Kevin Tillier a déjà créé Universal-lingua, une petite entreprise qui propose des cours particuliers de langues à domicile. Sa deuxième activité propose des cours à distance. Elle s’appelle Clic to speak. De quoi s’agitil ? D’une application sur tablette qui permet de se connecter, après inscription, à distance pour une conversation en direct. « Toujours avec des natifs diplômés, assure Kevin Tillier, des profs, des médecins, des avocats, qui ont plaisir à converser dans leur langue maternelle. Ils le font pour échanger, plus que pour gagner de l’argent. Le principe est de choisir la personne avec laquelle on veut discuter, selon ses centres d’intérêt ».
Il en est persuadé : « La plus grande partie d’un message passe par le geste, les expressions ». C’est important : « Au Canada, on passait beaucoup de temps à discuter, et même à plaisanter avec les profs, ce qui n’empêche pas le respect ! Aujourd’hui, j’enseigne à mi-temps dans une école de Tournai et je préfère proposer des jeux, comme un Times’up en anglais, que d’étudier Shakespaere. Il faut s’amuser, tout en ayant appris la grammaire et le vocabulaire ».
L’apprentissage qu’il propose via Clic2Speak est très visuel. Les temps de conjugaison par exemple sont résumés sous forme de Mind-map. « L’élève se souvient des cas dans lesquels il doit utiliser tel ou tel temps. C’est simple et rapide. En une séance, c’est fait, pas besoin de passer un mois sur le futur par exemple » !

http://nosco-elearning.com/fr/

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